Londres + Paris

Rencontrez les deux collectifs artistiques qui transcendent l'art d'inspiration communautaire dans leur quartier

Les communautés sont influencées par leur environnement.

De la couleur du ciel à la disposition des poubelles, ce que nous voyons chaque matin en sortant de la maison définit notre expérience et notre interaction avec nos voisins. Pour qu'une communauté prospère, il faut plus qu'un simple toit au-dessus de sa tête. Elle a besoin d'un espace pour se rencontrer, jouer et partager des idées.

Les grandes villes sont plus que jamais contestées. Les murs qui abritaient autrefois des peintures murales sont désormais recouverts de panneaux d'affichage ; les boîtes de nuit et les centres communautaires sont rasés au profit d'immeubles d'habitation vitrés et d'hôtels de luxe. Les citadins du monde entier se posent la même question : à qui appartiennent exactement ces rues ?

C'est pourquoi adidas Originals et Foot Locker Europe sont les pionniers d'une nouvelle initiative, qui donne à deux collectifs artistiques la possibilité de créer des œuvres d'art significatives dans leur ville d'origine. Le collectif parisien Never Stop Koloring, et l'équipe du sud de Londres Last Night In Paris, développeront deux pièces distinctes basées sur des entretiens et des rencontres avec des habitants de la banlieue de Saint-Denis (N.S.K.) et de Brixton (L.N.I.P.). Ces conversations serviront de base à un travail final qui sera exposé dans la région, une représentation audacieuse de la communauté et des personnes qui la rendent unique.

Faisons connaissance avec les équipes.

St denis crew logo
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Never Stop Koloring. N.S.K. a été fondé sur le principe qu'ensemble, un groupe d'artistes d'âges et de milieux différents pouvait se soulever, leur permettant de se voir et de voir leur région sous un jour différent. L'équipe française, composée d'une trentaine de créateurs individuels, travaille dans des disciplines variées. De Bebar (tatouages et peintures murales), à l'illustratrice et tatoueuse Elonie et au rappeur Greench, ils représentent les multiples visages de la culture underground parisienne. Ensemble, ils constituent une force formidable ; une "effervescence d’énergie et de partage", comme le dit Bebar.

N.S.K. est née d'une idée qui s'est ensuite répandue parmi les créatifs vivant en banlieue parisienne. Vu la taille du groupe, beaucoup de ses membres n'ont pas commencé comme des amis, mais ont plutôt été rassemblés par leur pratique. C'est l'art qui a fait d'eux une communauté.

Dans le cadre du projet d'adidas et de Foot Lockers, N.S.K. travaillera avec la communauté de Saint-Denis, à Paris - un quartier autrefois défini par l'industrie, c'est un quartier animé qui abrite à la fois la Basilique de Saint-Denis - un lieu de sépulture pour les rois de France - et le Stade de France (le stade national de football).

Mais c'est aussi un quartier qui a souffert. Après avoir été frappé par des émeutes en 2005 et un attentat terroriste en 2015, il est souvent caractérisé comme une banlieue délaissée où plus d'un quart (28,6 %) de ses habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté. Cette réputation, selon Bebar, trahit la réalité du quartier. "Nous sommes souvent victimes de la façon dont les médias et les informations nous dépeignent, mais en fait, il y a une énorme énergie, surtout au niveau de la créativité". En travaillant avec les membres de la communauté sur une œuvre d'art public, N.S.K. peut fournir une plateforme positive aux voix sous-représentées de cette banlieue véritablement cosmopolite.

Effervescence d’énergie et de partage

Bebar
Brixton crew logo
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Les représentants du projet de l'autre côté de la Manche sont Last Night in Paris. Le L.N.I.P. sait une chose ou deux sur l'importance de relations solides. Le duo co-fondateur au cœur de l'équipe - Jordon et Taurean - se connaissent depuis qu'ils sont des "embryons" (selon les termes de Jordon). Une amitié qui a d'abord fleuri en construisant des Lego dans une crèche, est maintenant le pilier central d'une équipe artistique aux multiples facettes du sud de Londres qui comprend des musiciens, des designers et même un tatoueur. En se concentrant sur la diffusion de musique et l'organisation de fêtes, ils ont développé une clientèle importante et dévouée, tant en ligne qu'en IRL.

À bien des égards, le L.N.I.P. fonctionne comme une communauté : un quartier d'artistes qui se conseillent et s'informent mutuellement. C'est un esprit de collaboration qui leur permet de développer leur pratique à un rythme beaucoup plus rapide. "Nous portons tous un morceau de la machine sur notre dos... cela signifie moins de déplacements", explique M. Jordon.

Leur maison est et a toujours été le sud de Londres, un quartier culturellement négligé de la capitale qui a néanmoins produit une lignée de grands artistes. "Je pense que la grande musique vient de la lutte, de la vie et de l'expérience", dit M. Jordon, expliquant pourquoi cela pourrait être le cas. "Le sud de Londres est un endroit qui n'a pas eu beaucoup d'opportunités quand j'étais jeune.

Pour l'initiative d'adidas et de Foot Lockers, le L.N.I.P. travaillera à Brixton, une région qui abrite certaines des plus anciennes communautés diasporiques de Londres, mais qui a rapidement changé ces dernières années. C'est un quartier avec lequel Jordon est très heureux de travailler. "Brixton est un endroit où les cultures sont multiples", ajoute-t-il, "des groupes de différentes nations apportent des vibrations différentes. Tous ces gens dans un même pot : une fois que vous y mettez la lutte, les seules options sont les choses négatives qui viennent avec, ou la création pure".

Nous portons tous un morceau de la machine sur notre dos... cela signifie moins de déplacements

Jordon

Au cours des prochaines semaines, nous rejoindrons les deux collectifs qui travaillent avec les habitants de Brixton et de Saint-Denis pour produire des pièces qui reflètent leur environnement. "Nous devrions placer l'art dans la sphère sociale, dit Bebar, et par là j'entends les "théâtres urbains" que sont les villes.

L'objectif est de créer un art qui soit réellement public. Plus qu'un simple coup de peinture sur un mur en ruine, il s'agit de donner du pouvoir aux communautés : leur donner la chance de se faire entendre et de s'inscrire dans l'architecture en équipe. Comme le dit avec éloquence Jordon du L.N.I.P : "[L'art dans la communauté] vous donne une vision, et je pense qu'une vision est le début de toute grande chose. Si vous ne pouvez pas la voir, elle ne peut pas se réaliser".

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